LA LONGUE ROUTE DE MAESHA • San Antao

LA LONGUE ROUTE DE MAESHA

CAP VERT
UN PEU DE VERT !

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Je reprends désormais sur ce blog et en français les récits que j'avais commencés sur ma page "@Maesha" et concernant les escales de Maesha, le bateau sur lequel je voyage. Voyez en cela ma petite participation à la communauté française !

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Maesha a pu sortir de l'île de Sal où elle était bloqué depuis 6 mois et naviguer jusqu'aux îles de San Vicente et San Antao.

Lors d'un précédent récit j'avais insisté sur la sècheresse présente autour des îles du Cap Vert. Décor désertique et relief caillouteux faisant partie de la plupart des paysages. Et puis l'île de San Antao s'est présentée à l'étrave de Maesha. Plus haute, plus grande, elle est souvent recouverte d'un manteau nuageux se développant assez vite dans un sens comme dans l'autre. En d'autre termes, un climat de montagne.

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Il n'est pas inhabituel que les pays souffrant de sècheresse soient également ceux exposés à de fortes pluies lors de passages de dépressions à la saison humide. Et même si ici la saison des pluies est très courte, le passage des dernières dépressions a déversé suffisamment d'eau pour créer quelques catastrophes locales. Beaucoup d'eau, presque trop, mais personne ne s'en plaint et surtout pas la Nature !

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Une île verte enfin ! Après deux années passées entre l'été Maghrébin, Madeira, et le Cap Vert, la chlorophylle commencer à devenir le sujet de légendes passées! Mais ici, les pentes sous le vent sont verte d'une herbe dont les chèvres se délectent. Le fromage de chèvre local est d'ailleurs l'une des spécialités de l'île. Les côtes au vent permettent de canaliser des couches d'air humide créant avec les ascendances des pluies locales et une végétation présentant toutes les nuances existant entre l'abondance tropicale et la forêt de conifères.

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Le décor étant planté, il ne reste plus qu'à chausser sa vieille paire de grolles et de partir à l'ascension d'une montagne aux pentes incroyables. Cirques, cratères, falaises, rivières isolées, la Nature pousse ici dans le sens qui lui plait sans que l'Homme ne la contraigne à se limiter dans ses plans d'épanouissement.

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Les chemins vicinaux rappellent ici le génie civil Portugais, pensés avec tellement de brio et réalisés avec tellement d'inhumanité. Un travail colossal de taille de pierres, de transport, d'assemblage dans des conditions que seul le colonialisme peut imposer.

Les balades sont superbes, la gourde est remplie à chaque source, les habitants sont d'une gentillesse inimaginable, et la journée se termine comme bien souvent ici dans le courant d'une rivière.

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