La nuit coule tout doucement
D'une lourdeur fade
Une légère brume
Survole mes lèvres gelées
Restes d'un jour froid et triste
Sur mon visage transi
Au fond de moi s'affrontent
Folie et sagesse
Déambule dans mon désert
Une longue caravane de tristesse
Tirée par les ailes des phalènes
Voyageant dans la nuit infinie
Pèlerins consumés par le feu
D'un désir divin ardent
Tu tires avec tes mots
La litanie des flûtes
De son coup de blues
Pour la semer en mélodie douce
Au dessus de mes nuits bohémiennes
Tu passes
Comme un doux bruissement
Qu'envient les ailes
Survolant mes pages
L'espace d'un féerique conte
Des mille et une nuits
Où l'extase est portée en offrande
Par les gazelles du désir
Dans les alcôves des harems
Je poursuis ton souvenir
Jusqu'aux confins de la nuit
A la quête d'un peu de chaleur
Pour me protéger de la froideur
De ma solitude
Etoile scintillante au firmament
Si lointaine et proche en même temps
Me guidant dans ma nuit sans lune
Vers le royaume interdit des fantasmes
Où le rêve revêt réalité
Et le désir se dénude de sa pudeur
Où les flambées mystiques
D'amour inassouvi
Consument les entrailles
Attisent les sens
Créant la passion
D'un christ de l'amour
Crucifié sur les ailes incandescentes
Du désir.
R.Malak (7 septembre 2008)