Salut tous, on va dire que moi c'est Laly . J'ai une question : de quelle couleur est votre vie ?
Jaune. Rouge. Bleue.
Energie. Désir. Peur.
C'est l'aventure d'une vie.
On n'entend, on lit partout : "vis l'instant présent", "lâche prise", "avance et laisse derrière toi le passé". Je pense que ce qu'on veut nous dire, c'est plutôt : "Sois heureux", "Deviens libre", "Grandis sans regret". Le problème avec ce genre de bon conseil bienveillant, c'est que le mode d'emploi, il faut l'inventer.
Être humain, c'est avant tout ressentir, et nos sens ne mentent jamais. La joie, c'est beau. L'amour, c'est magique. La colère, c'est dangereux. Et la tristesse, c'est affreux. Quand tout se mélange, c'est bien. Quand tout s'équilibre, c'est mieux. Quand on nage seul dans la tristesse, on risque de se noyer. Quand on avale seul sa colère, on risque de s'étouffer.
Franchement, qui ne s'est jamais demandé : mais qu'est ce que je fais ici ? Mais pourquoi je vis ? Pourquoi je dois mourir un jour ? Waouh, dois-je vraiment endurer tout ça pour exister ? N'y a-t-il pas moyen que ma vie soit plus facile ? Que la colère disparaisse, que l'amertume s'envole, et qu'à leur place des ailes me poussent ? Des ailes pour flotter au dessus des problèmes, pour voler entre les nuages et fuir les orages ?
Faut-il croire en quelque chose dur comme fer pour qu'il se réalise ? Ou devrais-je croire que la chance me sourira seulement si je me force à sourire à tout va ?
Non.
Peut être.
Je ne sais pas.
Je sais que rien ne tombe du ciel, que la passion est un moteur, que la joie est une drogue, et la tristesse un gouffre obscure.
Waouh. Je sais tout ça, j'en suis convaincue. Et pourtant je pars trop loin. Trop loin de mes rêves. Je souris à tout va, comme un putain de robot conditionné à faire semblant d'être heureux. Evidemment, au fond de moi, un tsunami se prépare. L'explosion est violente, mes yeux pissent comme jamais.
J'écris cet article. Je suis un genre de robot, moi aussi. Un robot qui, quand il rentre du travail, est programmé pour aller sur son PC. Je suis un robot conditionné pour fuir mes sentiments en occupant ma tête avec un PC. Un putain de PC qui ne connait ni la peur, ni la colère, ni la tristesse. Il ne sait rien, lui. Et en même temps il sait tout. Il sait tout de ce dont j'ai besoin pour oublier mes problèmes. Il contient tous les remèdes du monde, toute les réponses à mes questions. Il est une pièce dans laquelle j'aime m'enfermer. Il est calme, neutre, idéal. Parfait.
Dans notre société, je me sens comme...un robot. Je suis les ordres. Je réponds aux attentes. Je suis programmée pour donner mon avis ponctuellement, pour m'indigner de temps en temps, pour faire des choix occasionnellement. Mais je suis avant tout programmée pour être dans la norme. Et c'est cette norme précisément qui m'empêche d'être plus humaine, moins robot. Je la sens qui me bloque, c'est un mur métallique indestructible et froid. La norme, ce mur qui nous dit :"sois toi même, mais tais-toi", "vis-ta vie, mais ne t'écoute surtout pas", "Aie confiance, mais méfie toi".
Réfléchissons. Soyons un peu moins robotiques 5 secondes.
1;2;3;4;5. Waouh, je compte encore mieux qu'un robot.
La couleur d'une vie ne détermine pas sa saveur, tout comme la couleur dégueulasse d'un kiwi ne détermine pas sa délicieuse acidité.
Pour donner vie à l'arc en ciel, il faut de la lumière et de l'eau, du soleil et de la pluie.
Pour colorier sa vie, il faut de l'énergie, du désir, de la peur. Seul un humain est capable de choisir les couleurs qu'il veut dans son ciel gris.
Au pied de l'arc en ciel, il y a toujours un trésor.
Donc soyons plus humain, quel qu'en soit le prix.
Wow ! Ton texte est trop beau mais déprimant à la fois ma poule ♥
Franchement, ça déchire comme premier article :o Mais ça donne un peu envie d'aller pleurer au fond de son lit :P
Continue comme ça, la prochaine fois fais ton introduceyourself ;)
Bisous ♥
Tellement beau ! Bravo ! Je me reconnais aussi dans ton texte
Je suis impressionné. Il y a tellement de sentiments qui passe quand on lit ton article. Magnifique. Il est très prenant et moi aussi je me reconnais dans cette article