J'aime bien nos échanges. On ne refait pas le monde, mais au moins on essaie de le comprendre, chacun ayant des vécus et des perspectives différentes et complémentaires.
L'affaire des pubs crypto s'est présentée dans la même période que l'affaire Cambridge. En terme de gestion de risques, après son échec avec Cambridge, FB s'affichait comme un média "responsable" aux yeux des financiers et des états particulièrement après la flambée de septembre-décembre.
Je suppose que FB sera maintenant un peu plus attentif à la publicité qui circule sur son média.
Pour les banques, des juges du Chili et d'Israël ont donné raison à des entreprises crypto. Là aussi, gestion de risques et d'image : mieux vaut perdre une cause crypto que d'être accusé de blanchiment d'argent.
Quant à la publicité, même si FB lance sa monnaie, il aura avantage à accepter la publicité de d'autres monnaies : l'impact sera plus grand et aura un effet de masse, c'est l'effet "bandwagon".
Idem, c'est très instructif et sympathique de discuter avec vous.
Pour l'affaire Cambridge, c'est sur que l'image de Facebook a été fortement écornée et qu'il n'aurait pas été bienvenu pour eux de se retrouver dans une class action pour promotion d'un ponzi. Après, Facebook a toujours eu de gros problèmes que ce soit sur la publicité (étant sa principale source de revenus, on peut comprendre un certain laxisme) ou sur la vie privée. C'est clair qu'ils vont être plus prudents (bien que tout cela n'est vraiment qu'un impact très faible sur l'entreprise elle-même : au niveau du cours en bourse, Facebook vient de revenir à son niveau pré-Cambridge, y'a-t-il eu de réels changements ? Rien n'est moins sûr).
C'est un peu le problème des entreprises de ce type, avec une clientèle "semi-captive", tout leur est rapidement pardonné.
Pour les cryptos face aux banques, j'ai vu effectivement les jugements (notamment l'israëlien) et c'est encourageant. Pour l'accusation de blanchiment d'argent, la banque a quand même le moyen de se dédouaner via les signalements Tracfin en France, je suppose que l'équivalent existe ailleurs. Mais comme vous le dites, c'est un mélange de "peur de l'inconnu" et de "principe de précaution" (que les banques n'ont malheuresement pas quand il s'agit de spéculer sur le dernier produit dérivé à la mode).
Pour la crypto Facebook (si le projet devient réalité un jour), je pense que tout dépendra des modalité de la monnaie. Je ne suis pas certain que Facebook se lance dans une crypto décentralisée avec la transparence que ça implique, je verrais plutôt une monnaie digitale (peut-être basé sur une blockchain privée), donc je pense qu'ils tenteront d'en conserver le monopole sur leur plateforme.