La guerre des monnais

in #fr7 years ago

Pour ceux qui se posent la question de pourquoi et comment nous en sommes arriver à une économie mondiale basée sur la dette voici un petit extrait du livre du chinois HongBing Song "La guerre des monnaies la chine et le nouvel ordre mondiale"-Si je trouve des intéressés je poursuivrais la rédaction.

Napoléon et Waterloo. Rothschild et l’Arc de triomphe
Nathan (1777-1836) est le troisième fils de Mayer Amschel Rothschild, le plus opiniâtre des cinq garçons du banquier de Francfort. En 1798, son père l’envoya en Angleterre pour y établir une banque (NM Rothschild). Nathan était un banquier résolu et très perspicace, dont personne n’arrivait à saisir la personnalité. Capable de prendre des décisions imprévisibles et déroutantes, il était doté d’un incroyable talent financier qui lui permit de se hisser, dès 1815, à la tête de l’oligarchie banquière londonienne.
Amschel (1773-1855), le frère aîné de Nathan, resta à Francfort pour prendre soin du bastion familial de la banque en Allemagne (M. A. Rothschild & Söhne). Son cadet, Salomon (1774-1855), fonda une autre branche de la banque à Vienne (S. M. Von Rothschild). Le quatrième fils, Kalmann, « Cari », (1788-1855), fut chargé d’ouvrir la branche de Naples. Et le benjamin, James (1792-1868), celle de Paris (MM. de Rothschild Frères). C’est ainsi quela famille Rothschild créa le premier groupe bancaire international. En 1815, les cinq frères suivirent attentivement les développements des guerres napoléoniennes en Europe. C’était une période importante qui allait décider du sort du continent. Si Napoléon remportait la victoire finale, les Français deviendraient sans aucun doute les maîtres de l’Europe. Mais si le Duc de Wellington parvenait à vaincre l’armée française, c’est le Royaume-Uni qui pèserait dans la balance du pouvoir parmi les grandes puissances européennes. Dès avant la guerre, la famille Rothschild, très visionnaire, avait établi son propre système de collecte de renseignements. Précurseurs de l’Intelligence économique, les Rothschild mirent sur pied un vaste réseau d’espionnage industriel, composé d’une multitude d’agents secrets. Ces derniers, baptisés « les enfants », collectaient les informations stratégiques. En poste dans les capitales européennes, les grandes villes, les centres marchands importants et les quartiers d’affaires, présents dans une grande variété d’activités, aussi bien commerciales que politiques, ils faisaient la navette entre Londres, Paris, Francfort, Vienne et Naples.
L’efficacité de ce service de Renseignements privé surpassait de loin tous les réseaux concurrents, qu’ils soient officiels ou non, tant par sa vitesse d’action que par sa précision. Cette organisation permit à la banque Rothschild d’obtenir un avantage décisif dans presque tous les secteurs concurrentiels de la finance internationale. {9}
Les Rothschild étaient partout : leurs voitures arpentaient les routes, leurs bateaux voguaient sur les canaux, l‘ombre de leurs agents se déplaçait sans bruit dans les rues des capitales. Outre les valises de billets, les messages ou les courriers confidentiels, ils étaient surtout chargés de récolter des informations exclusives sur les plus récents mouvements sur le marché des matières premières et la bourse. Mais aucune information n‘était plus précieuse que le dénouement de la bataille de Waterloo. {10} C’est le 18 juin 1815 que débute la confrontation, en périphérie de Bruxelles, entre la France et l’Angleterre. Il ne s’agit pas seulement d’un duel entre les armées de Napoléon et de Wellington, mais aussi d’un énorme pari entre des milliers d’investisseurs, où les gains peuvent être immenses et les pertes colossales. À la bourse de Londres, l’ambiance est d’une tension extrême. Tout le monde attend avec impatience les résultats définitifs de la bataille.
L’enjeu est le suivant : si l’Angleterre est vaincue, le cours des bons du Trésor britannique {11} s’effondrera, mais si elle gagne, il atteindra des sommets. Alors que les deux armées sont engagées dans une lutte à mort, les espions des Rothschild recueillent auprès d’elles, avec une certaine nervosité, des précisions sur l’avancement des combats. D’autres espions sont chargés de rapporter la situation jusqu’au poste de commandement de Rothschild, positionné au plus près de l’action. La défaite de Napoléon fut finalement annoncée le 19 juin. Rothworth, l’un des coursiers des Rothschild, témoin des combats, partit immédiatement à cheval en direction de Bruxelles, d’où il fut transféré vers le port d’Ostende. Il était déjà tard quand Rothworth monta à bord d’un clipper des Rothschild disposant d’un sauf-conduit.
La Manche était particulièrement agitée ce soir-là, mais un marin accepta, pour 2 000 francs, de lui faire traverser le détroit en pleine nuit. Quand Rothworth débarqua aux premières lueurs de l’aube sur les rives anglaises de Folkestone, en ce 20 juin 1815, Nathan Rothschild l’attendait en personne. Il décacheta l’enveloppe, parcourut le rapport top secret, puis fila tout droit à la Bourse de Londres. {12} Quand Nathan pénétra dans la salle des marchés, la foule anxieuse et excitée qui attendait le compte-rendu de la bataille se tut et tous les regards se tournèrent vers lui. Mais son visage resta impassible et personne ne put y déchiffrer le moindre indice. Nathan rejoignit sa position habituelle près de ce que l’on appellerait plus tard la « colonne Rothschild ». Son visage de marbre ne laissait filtrer aucune émotion. Le brouhaha qui régnait habituellement en ce lieu s’était dissipé.
Dans l’expression des yeux de Nathan reposait le devenir de chacun. Au bout d’un moment, il envoya discrètement un clin d’oeil appuyé à ses traders, qui se ruèrent sans mot dire à leurs postes et commencèrent à vendre les consols. Quelques personnes échangèrent des mots à voix basse, mais l’assemblée, dans son ensemble, restait perplexe. Soudain, un remue-ménage se mit à secouer la salle de marché et, par centaines de milliers de livres sterling, les consols furent jetés sur le marché. Leur cours se mit à baisser. Puis, telle une vague déferlante, il s’effondra.
Nathan, imperturbable, était toujours appuyé contre sa colonne. Enfin, quelqu’un dans la salle des marchés s’exclama : « Rothschild sait ! Rothschild sait ! Wellington a perdu ! » Un électrochoc traversa la bourse et les ventes se muèrent en panique. La soudaine perte de raison des spéculateurs les transforma en moutons de Panurge. Tout le monde voulait se débarrasser des obligations britanniques qui avaient déjà perdu une grande partie de leur valeur. Après plusieurs heures de vente affolée, les consols étaient désormais relégués au rang de titres pourris, ne conservant que 5 % de leur valeur nominale. {13} Depuis le début, Nathan observait la scène avec indifférence. Ses yeux clignèrent à nouveau, mais pour envoyer cette fois un message complètement différent à ceux qui étaient formés à ce mode de communication crypté. Les traders qui l’entouraient retournèrent à leurs postes et commencèrent à acheter tout le papier obligataire disponible sur le marché.
Le 21 juin, à 23h, l’envoyé de Wellington, Henry Percy, arriva à Londres, rapportant la nouvelle qu’après huit heures de lutte acharnée, l’armée de Napoléon avait été défaite, enregistrant la perte d’un tiers des soldats français. Cette information parvint avec plus d’un jour de retard sur le coursier de Nathan. Et au cours de cette seule journée, Nathan avait multiplié sa richesse par vingt, dépassant tout ce que Wellington et Napoléon avaient gagné à eux deux durant les dernières décennies de guerre. {14} Ces faits ont été rapportés par Ignatius Balla, journaliste et écrivain hongrois, dans The Romance of the Rothschilds (1913). Le New York Times du 1er avril 1915 signalait que le baron Nathan Mayer Rothschild, en 1914, avait saisi le tribunal pour tenter de faire interdire ce livre au motif que le passage sur l’implication de son grand-père à Waterloo était mensonger et calomnieux. Le tribunal valida la véracité de l’histoire, rejeta la demande de Rothschild et le condamna aux dépens. Grâce à la bataille de Waterloo, Nathan devint le plus grand créancier du gouvernement britannique. Il régnait désormais sur les futures émissions obligataires du Royaume-Uni, puisqu’il dirigeait lui-même la Banque d’Angleterre. Les obligations britanniques constituèrent la base fiscale à venir du gouvernement, et la contribution à toutes sortes d’impôts devint une forme déguisée de taxation au profit de la banque Rothschild.
Les dépenses budgétaires du gouvernement britannique furent augmentées par l’émission d’obligations ; autrement dit, le gouvernement ne pouvait émettre de devises et devait emprunter à des banques privées, le tout à un taux d’intérêt fixé à 8 %, le principal et les intérêts étant réglés en or. Quand Nathan s’appropriait un certain nombre d’obligations, il en manipulait en fait le cours. Il manipulait également la masse monétaire de tout le Royaume-Uni, et la bouée de sauvetage économique du pays était placée entre ses mains. Nathan, complaisant, ne faisait pas mystère de la fierté qu’il éprouvait de sa conquête de l’Empire britannique :
Je me fiche de savoir quelle marionnette est placée sur le trône d‘Angleterre pour diriger l‘Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Celui qui contrôle la masse monétaire de la Grande-Bretagne contrôle l‘Empire britannique ; et, je contrôle la masse monétaire britannique. {15}

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excellent, j'attends la suite.

je poste ça dès que possible après je vous orienterais plus vers le livre de HongBing Song qui est vraiment passionnant pour ne pas faire un plagiat d'un auteur qui mérite d'être lu.

ca y est j'ai lancé la deuxième partie n'hésitez pas à voter et resteemer merci d'avance